Nous étions une petit groupe d'Eure-et-Loir au sein du Collectif Stop Nucléaire 28 à rejoindre la mobilisation organisée par le Collectif anti-nucléaire Ouest - Can Ouest – le 1er et 2 octobre à Flamanville. La manifestation qui a connu un véritable succès, à rassemblé 5 000 personnes protestant contre le nucléaire civil et militaire. Chacun d'entre-nous exprimait, en plus, la satisfaction de découvrir ou redécouvrir cette magnifique région, de revoir la mer, le vent, avec le soleil, même un puissant orage de pluie diluvienne et de grêle qui nous a bloqué 20 minutes à peine.
L'accueil se faisait à Siouville-Hague sur un magnifique terrain avec les nombreux barnums : associations et documentation, restauration, réfectoire pour débattre ou manger, scène…
Une première marche nous emmenait au port de Diélette (Flamanville) où ont eu lieu les prises de paroles.
De nombreuses associations étaient présentes, allant du réseau Sortir du nucléaire à la Confédération paysanne, en passant par les partis politiques, dont trois candidats à la primaire EELV (Cécile Duflot, Yannick Jadot et Michèle Rivasi). Le NPA aussi avec un intéressant tract 4 pages prônant la sortie du nucléaire en moins de 10 ans !
Dans son intervention, Sylvie Sauvage, porte-parole du Can Ouest, parle «d’acharnement thérapeutique» et dénonce la volonté de prolonger la durée de fonctionnement des réacteurs existants: ils ont été conçus pour une durée de 25 à 40 ans, mais une vingtaine d'entre eux ont atteint cette limite. La filière s'acharne à vouloir prolonger leur durée de vie par des rafistolages multiples, d'une fiabilité toute relative, à des coûts exorbitants. Il s'agit en l'occurrence du «carénage» lancé par EDF pour un coût estimé par la Cour des comptes de 100 milliards d'euros.
Une deuxième marche nous conduisait au devant de la centrale de Flamanville où se trouve le réacteur EPR qui fait l'objet de transactions commerciales internationales insupportables alors que la fiabilité est gravement mise en cause et qu'il n'est toujours pas achevé ! Ce réacteur dernière génération lancé en 2008, accuse des retards successifs (mise en service prévue en 2012!) dus, entre autres, à des anomalies sur la qualité de sa cuve, tandis que son coût est passé de 3 à 10,5 milliards d'euros.
Devant la centrale en construction, nous avons pu constater une fois de plus que l'entreprise "capitaliste-menteuse-mortifère-nucléaire" était bien gardée !
J.-D. A.
P.S. : Merci au site Reporterre.net pour les informations complémentaires accessibles par les liens dans le corps du texte.
