ENSEMBLE FORUM 28

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CULTURE(S)

Parmi les expositions de mosaïques de la chapelle Saint-Éman, souvent de très grande qualité, celle de l’artiste italien Luca Barberini, visible jusqu’au 11 juin, est assurément une des plus originales.


Né à Ravenne en 1981, Luca Barberini y a étudié à l’Institut d’art Severin. Il a fondé le studio Koko Mosaico dans le centre de cette ville jumelée avec Chartres.



L’artiste de Ravenne, Luca Barberini,

expose à Chartres


Tesselles en migration

L’originalité de Barberini tient aussi bien à sa technique qu’à ses sujets.


Il déconstruit la grammaire de la mosaïque traditionnelle : au lieu de se combiner pour obtenir un tout, les tesselles ont leur propre signification, une pour le nez, une autre pour le cou, etc.


Quant aux sujets de ses œuvres, ils accueillent absolument tout ce qui fait notre vie contemporaine. Ses bonheurs (ainsi ses petites maisons où, par les fenêtres, nous découvrons de petites mosaïques de la vie quotidienne,  ou ses portraits d’artistes John Lenon, Alfred Hitchcock…), mais aussi ses tragédies et ses solidarités. Il n’ignore pas que son pays  recueille les rescapés des naufrages des bateaux surchargés de réfugiés, plusieurs œuvres de cette exposition en témoignent.                                                                                                              J.C.