Le 17 avril 2017, 1500 prisonniers palestiniens ont lancé une grève de la faim illimitée pour faire entendre leurs revendications :
- conditions de détention
- durée des visites
- accueil digne des familles
- suivi médical afin que l’administration israélienne rompe avec la politique de l’abandon sanitaire
Cette grève a été déclenchée au moment du 70ème anniversaire de la phase initiale de la Nakba ( « catastrophe ») qui vit l’expulsion massive des Palestiniens de leur terre (voir encadré). Depuis, cette politique n’a pratiquement jamais cessé avec la colonisation des territoires occupés par Israël en 1967.
Marwan Barghouthi, le leader du Fatah, figure de la lutte palestinienne, emprisonné depuis 2004 a initié cette action avec d’autres détenus, de toutes tendances politiques.
Actuellement, 6 500 palestiniens sont détenus dans les prisons militaires israéliennes. Ils protestent aussi contre le régime inique de la détention administrative qui permet à l’armée israélienne de garder des prisonniers indéfiniment au secret sans accusation et sans leur donner accès à un procès. 536 prisonniers sont dans cette situation, dont des femmes, des enfants et des membres du Conseil Législatif Palestinien.
Au moment de la rédaction de cet article (26 mai), les grévistes sont dans leur sixième semaine de grève. L’écho au niveau international doit s’amplifier. Des milliers de Palestiniens ont manifesté en Cisjordanie et dans la bande de Gaza en signe de solidarité. Le 23 mai, un appel à la grève générale a été massivement suivi. Face à cela, le gouvernement israélien a opté pour l’épreuve de force en disant vouloir suivre le modèle de Margaret Thatcher face aux grévistes de la faim irlandais et en réprimant les mobilisations palestiniennes.
En France, la solidarité doit s’amplifier pour apporter un soutien moral et politique en exigeant la libération des prisonniers et la reprise des pourparlers de paix et pour exiger que le nouveau président Macron et le nouveau gouvernement exercent les pressions nécessaires sur les autorités israéliennes.
Il est urgent d’agir, avant que Marwan Barghouti et ses camarades ne deviennent les Bobby Sands de notre époque.
Téléchargez, signez, faites signer la pétition de l’Association France-Palestine Solidarité (ci-dessous).
Par ce lien accédez à la pétition des chercheurs et journalistes spécialistes des Proche et Moyen Orient.
Grève des prisonniers palestiniens
Solidarité !
Empêchons Israël
de les laisser mourir
SIGNEZ LA PÉTITION
La Nakba
Le 15 mai 1948, la Palestine est rayée des cartes au lendemain de la proclamation de l’Etat d’Israël que la communauté internationale s’est empressée de reconnaître. Dans les mois qui ont précédé et suivi ce jour funeste, des centaines de villes et villages palestiniens furent détruits par les forces armées sionistes, forçant deux tiers de la population palestinienne à prendre la route de l’exil.
Colonisation à Ariel en Samarie [Photo Beivushtang Wikimédia Commons]
Photo Wikimédia Commons : Fred Csasznik
Marwan Bargouthi [Photo Ben Siesta Wikimédia Commons]
