ENSEMBLE FORUM 28

ENSEMBLE FORUM 28

ACCUEIL POLITIQUE/CITOYENNETÉ SOCIAL/LUTTES ÉCOLOGIE SOLIDARITÉS MONDE RÉTROVISEUR POINTS DE VUE ENSEMBLE! AILLEURS SUR LES SITES CULTURE(S) AGENDA

POINTS DE VUE


C’est avec plaisir que nous ouvrons notre site à une expression du collectif Stop TAFTA et CETA 28 dont nous partageons le combat

Le 21 septembre les salariés et les chômeurs étaient dans la rue pour refuser les ordonnances Macron sur la loi Travail et, ce même jour, le CETA entrait en application dite « provisoire », concordance hautement significative !


À Chartres, le 21 septembre 2017,

des membres du collectif Stop-TAFTA et CETA 28 étaient présents au rassemblement

contre les ordonnances sur la loi Travail.


      En février 2017, le parlement européen a voté le CETA (traité de libre-échange entre l’Europe et le Canada). Maintenant, les 27 pays membres doivent passer à l’application « provisoire » qui concerne 90% du contenu de ce traité, à l’exclusion des mécanismes en rapport avec l’investissement (tribunaux d’arbitrage privés et, en partie, coopération réglementaire). Il n’est pas question de consultations populaires et les parlements nationaux voteront dans un délai de 2 ans environ. C’est un enjeu important : si un pays s’y oppose, le CETA pourra être remis en question.


    Mais le président Macron, pro Europe libérale et favorable aux traités de libre-échange, est pressé ! Devant la réprobation d’une part importante des organisations et de la population française il a été contraint de nommer un comité de 9 expert.e.s cet été pour évaluer les risques du CETA, mais avec une commande limitée à l’environnement et la santé.


      Cette commission a émis des critiques dans les domaines de l’environnement, de l’agriculture, de la santé et alerté sur les conséquences néfastes pour le climat.

Après quelques semaines de travail sur un document de 2300 pages, ils ont demandé au Président de suspendre l’application provisoire du traité. Il n’a pas suivi cette recommandation, il a trahi sa promesse de renégocier l’accord en tenant compte des conseils du comité d’expert.e.s. !


Conséquences sur l’emploi et les droits sociaux :


   Dans le cadre de la mondialisation les multinationales recherchent l’augmentation de leurs profits. Pour cela les salariés sont mis en concurrence (le dumping social) pour diminuer ou geler les salaires et abaisser les droits sociaux.

       Un code du travail jugé trop favorable aux salariés gêne l’enrichissement des actionnaires et des dirigeants d’entreprises. La réforme du contrat de travail, les accords d’entreprise qu’Emmanuel Macron veut imposer par ordonnances se met en place en France comme partout. C’est un instrument du libéralisme qui s’inscrit dans le cadre des traités actuels et des nombreux autres traités à venir. Le CETA reflète une tendance mondiale d’octroi de droits aux multinationales et aux systèmes financiers spéculatifs, sans obligations de leur part.


       Rappelons par un exemple que les multinationales ont, dans ces traités de nouvelle génération, la possibilité d’attaquer les états et les collectivités devant une justice privée. Veolia est en procès contre la ville d’Alexandrie. La multinationale n’a pas accepté l’augmentation du smic horaire en Egypte après les mouvements populaires de 2011. Elle demande à la ville un dédommagement de 140 millions d’euros pour contrat non respecté quant aux profits qu’elle devait tirer du traitement des déchets. Ainsi, une conquête ouvrière est considérée comme une gêne intolérable.


    Par ailleurs, les retombées économiques du CETA, tant vantées, sont extrêmement incertaines, autant pour l’Union européenne que pour le Canada. La seule étude, réalisée en 2008 prévoit une hausse de 0,08% du PIB de l’UE, soit l’équivalent de deux euros par mois et par personne d’ici à dix ans. Est-ce bien raisonnable ? Tant de sacrifices pour deux euros ? D’autant que cela cache une réalité plus sombre : une étude indépendante américaine a estimé que l’application du CETA détruirait 200 000 emplois en Europe, dont 45 000 rien qu’en France !

______________


Document conseillé sur StopTAFTA.org :


https://www.collectifstoptafta.org/actu/article/la-societe-civile-demande-un-referendum-sur-le-ceta-et-presente-son-nouveau


En guise de conclusion

    Il faut continuer les actions d’explication sur le CETA, s’adresser aux députés qui seront face à leurs responsabilités bientôt, comme le font les organisations d’autres pays européens, ainsi qu’au Canada. Et alerter sur les nombreux autres traités qui sont en discussion, toujours aussi secrètes !


50 organisations environnementales, des syndicats et les collectifs Stop-TAFTA et CETA, demandent la suspension de l’application provisoire du CETA et un référendum.


Consultez notre page Facebook.

Lien : https://www.facebook.com/Stop-Tafta-28-866800066763310/

Des militantes de Stop-TAFTA-CETA-28 en discussion avec les responsables départementaux de FO et de la CGT, le 21 septembre


Tous les articles du site sur les traités internationaux de libre-échange en cliquant ici