CHARTRES
6 décembre - 20 h.
Présentation et débat :
Saliha Boussedra,
doctorante en philosophie
Résumé du film
1844. De toute part, dans une Europe en ébullition, les ouvriers, premières victimes de la “Révolution industrielle”, cherchent à s'organiser devant un “capital” effréné qui dévore tout sur son passage.
Karl Marx, journaliste et jeune philosophe de 26 ans, victime de la censure d’une Allemagne répressive, s’exile à Paris avec sa femme Jenny où ils vont faire une rencontre décisive : Friedrich Engels, fils révolté d’un riche industriel Allemand.
Intelligents, audacieux et téméraires, ces trois jeunes gens décident que “les philosophes n’ont fait qu’interpréter le monde, alors que le but est de le changer". Entre parties d'échecs endiablées, nuits d'ivresse et débats passionnés, ils rédigent fiévreusement ce qui deviendra la “bible” des révoltes ouvrières en Europe : “Le manifeste du Parti Communiste”, publié en 1848, une œuvre révolutionnaire sans précédent.
Quelques avis sur le film
aVoir-aLire.com Julien Dugois
Raoul Peck n’a jamais cherché à établir un objet de propagande, on ne peut donc pas lui reprocher ce point. Il est cependant impossible de nier les caractères humaniste et moderne qu’il parvient à insuffler à cette révolte sociale qui couve depuis la Révolution industrielle. L’espoir est là, à chacun de s’y accrocher s’il veut y croire.
Les Fiches du Cinéma Gilles Tourman
Plus qu’un biopic : une leçon d’histoire humaine et politique.
L'Humanité François de Trincamp
Le pari est gagné : montrer de façon captivante la genèse d’une pensée révolutionnaire aux prises avec l’arbitraire et l'exploitation.
Positif Eithne O'Neill
Le but affirmé de Peck est de rendre ces hommes bien vivants au lieu d'en faire des icônes. En effet, le film, aussi didactique et classique que soit son esthétique, avec légendes et structure chronologique bâtie sur un réalisme visuel, réussit par la fougue de ces penseurs idéalistes, par le tempo du montage, par un scénario intelligent signé Pascal Bonitzer.
Première Éric Vernay
Avec ce carburant de buddy-movie, Peck trouve un bel équilibre dramaturgique, loin des sempiternels écueils du biopic (violons souffreteux, enluminures hagiographiques), sans qu'on reste non plus dans la reconstitution amidonnée : l’indignation sourd ici derrière chaque plan.
11 décembre
à 18 h.
Pour prolonger les échanges autour du film, de Marx, jeune et moins jeune, hier et aujourd’hui, les Amis de l’Humanité, proposent une rencontre avec Claude Simon et Jacqueline Marre.
Photos de K.Marx et F.Engels, WikiMediaCommons