ENSEMBLE C'EST QUOI ?

ENSEMBLE FORUM 28

E! Comme

ÉGALITÉ !

Parce qu'il y a urgence à se battre pour l'égalité

La société n'a jamais été aussi riche mais les inégalités explosent. Les possibilités n'ont jamais été aussi grandes mais l'accaparement par une minorité des pouvoirs et des richesses entrave le développement des potentialités. Il faut réaffirmer l'exigence qui a été le cœur des projets de gauche: l'égalité!

La première des inégalités est politique. Nous luttons contre la confiscation des pouvoirs et la délégation à des «professionnels», obstacles à la participation aux décisions collectives. Une VIe République assurera une démocratie réelle, active, vraiment universelle. La production et le travail ne doivent pas rester le lieu d'un pouvoir fondé sur la propriété privée: une véritable démocratie impose la sortie du capitalisme, une appropriation sociale des moyens de production et d'échange.

Nous combattons toutes les inégalités sociales. Une

autre utilisation des richesses assurera des services publics pour tous les besoins et garantira les droits fondamentaux à l'emploi, au logement, à l'eau, à l'énergie, à l'éducation et à la culture, à une alimentation et un environnement sains, au temps libéré pour soi et pour participer à la vie sociale... Par le contrôle collectif sur la production et sur les richesses, l'égalité sera possible.

Nous luttons contre le racisme. Il sert à maintenir l'ordre social en désignant des boucs émissaires et en créant un faux sentiment d'identité nationale. Contre les discriminations, nous voulons l'égalité des droits sociaux et politiques pour toutes et tous.

Féministes, nous ne supportons pas l'oppression spécifique des femmes. Nous voulons l'égalité effective des personnes dans l'ensemble des domaines, sans condition de sexe, de genre, d'orientation sexuelle. Nous luttons pour des relations entre les peuples débarrassées de l'impérialisme, du néocolonialisme.

E! Comme

ÉCOLOGIE !

Parce qu'il y a urgence à engager la transition écologique

La crise écologique globale résulte de la dynamique destructrice du capitalisme: l'accélération du productivisme et de la marchandisation, sont nécessaires au capital pour trouver des débouchés.

Les classes dominantes empêchent de prendre les mesures urgentes pour enrayer le changement climatique, l'effondrement de la biodiversité, l'acidification des océans, l'érosion des sols, la pollution chimique généralisée, la crise alimentaire, la crise du modèle productiviste agricole, le gaspillage énergétique, les pollutions, etc. Pourtant, si rien n'est fait, l'existence même d'une société humaine est menacée sur la planète.

Il faut transformer radicalement l'approche de l'ensemble des questions sociales. Il ne s'agit pas de relancer un «capitalisme vert», une «croissance verte». Il faut changer aussi bien les structures (des techniques de production, de l'économie, de la ville, etc.), que les modes de vie et les valeurs.

Il faut rompre à la fois avec le capitalisme, le productivisme et le consumérisme. Il faut engager la transition énergétique pour sortir du nucléaire et des énergies carbonées et pour entrer dans l'ère de la sobriété; en finir avec les grands projets inutiles et imposés (Notre-Dame-des-Landes, TGV Lyon-Turin, Sivens...), productivistes (1000 vaches...); relocaliser la production et engager la conversion écologique de l'outil de production ; développer une agriculture paysanne diversifiée.

On ne peut pas laisser les capitalistes décider de ce qui est produit et consommé. Les choix environnementaux ne peuvent pas être réalisés sans l'intervention directe et le contrôle permanent des populations, des salarié-e-s, producteurs et productrices, consommateurs et consommatrices, des citoyen-ne-s.

E! Comme

ÉMANCIPATION !

Parce qu'il y a urgence à rouvrir un horizon pour l'humanité

Des résistances contre l'exploitation et les oppressions, en passant par des expériences alternatives «ici et maintenant»,jusqu'à la lutte pour des gouvernements de rupture engageant la transformation sociale et écologique, il faut avancer un projet de société alternatif au capitalisme et au productivisme.

Malgré les blessures que portent les mots hérités du passé, nous avons besoin de fonder un nouveau projet émancipateur : reprenant le meilleur des utopies socialistes, communistes, écologistes, libertaires, autogestionnaires, pour une société basée sur les valeurs de la démocratie, de l'égalité, de l'antiracisme, du féminisme.

Un projet pour libérer toutes les potentialités de l'auto-émancipation et des aspirations à l'égalité, pour engager une appropriation sociale des moyens de production et d'échange, pour un contrôle sur l'outil de travail et sur le travail lui-même, pour une autogestion la plus étendue (quartier, ville...).

Cela ne peut se faire sans revenir sur le bilan et les échecs des expériences passées - tant du stalinisme que de la social-démocratie - et des dégâts qu'ils ont provoqués.

Cette élaboration stratégique, nous y travaillerons avec d'autres courants qui sont engagés dans la construction d'une alternative à gauche, et aussi à partir des apports du mouvement social, associatif, syndical, altermondialiste.

Il faut élaborer une perspective d'émancipation pour ce XXIe siècle.

Il y a urgence à donner à voir un projet de long terme, à faire vivre une culture politique d'émancipation, pour une nouvelle utopie.