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ÉCOLOGIE

Alors que l’enquête d’utilité publique vient de s’ouvrir


Le rassemblement des opposants

à l’A 154 s’est fait entendre

sous les fenêtres du Préfet

Jeudi 17 novembre, en fin d’après-midi, la foule occupait tout l’espace (fosse d’entrée et larges trottoirs) devant la préfecture d’Eure-et-Loir. Au moins 200 personnes, d’une grande variété d’engagements, mais toutes persuadées de l’inutilité et de la nocivité de la transformation des RN 12 et 154 en autoroute privatisée… et bien sûr payante pour les usagers.


Il y avait d’abord les associations de préservation de l’environnement  Fédération Environnement E&L (FEEL), Saint-Prest-Environnement, ASCVE-Garnay, etc. et de simples habitants de villages qui seraient directement impactés, comme ceux de  Challet qui avaient leur banderole.


Il y avait aussi l’UFC-Que choisir, pionnière (depuis 9 ans) de l’alerte et de l’action contre ce grand projet inutile, mais aussi les syndicats des paysans (Coordination rurale et Confédération paysanne) et des  salariés (FSU, CGT, FO…).

La FSU, par la voix de Dominique Chéron-Prier, a affirmé : « Les routes, comme les moyens de transport en général, sont et doivent faire pleinement partie des services publics. Ces routes, leur entretien comme leur tracé sont nécessaires à toutes et à tous, habitants d’E&L et d’ailleurs. Elles doivent donc rester leur propriété et être gérées en fonction de l’intérêt général. »


Gérard Breteaux, pour l’UFC-Que choisir, a fait remarquer que « ce rassemblement n’aurait pas eu lieu d’être… si les processus démocratiques avaient été écoutés… [par exemple,] les conclusions de la commission Mobilité-21 (juin 2014) qui avait classé ce projet, tenant compte de la raréfaction des crédits et des réels besoins des populations, dans ceux qui n’étaient à réaliser qu’entre 2030 et 2050. »


Pierre-Yves Dupuy, conseiller municipal de Challet, a montré comment un maire d’une petite commune de la collectivité Chartres-Métropole (présidée par Jean-Pierre Gorges) n’ose pas se prononcer contre l’A154 alors que la quasi-totalité des conseillers municipaux y sont opposés.


La CGT-Équipement-Environnement précise qu’elle mène deux combats : « 1/ La préservation des routes nationales au sein de l’État.

 2/ Contre les concessions d’autoroute… et pour la renationalisation… car les profits générés par Vinci et les autres multinationales empêchent la péréquation des tarifs sur l’ensemble du territoire. »

Le maire de Champhol, Christian Gigon, créateur d’une association contre cette autoroute il y a près de 10 ans, s’est insurgé contre la distinction, faite par certains, entre Grands Élus (sous-entendu qui auraient la légitimé) et « petits » élus.


Le représentant de la Coordination rurale a précisé que « le projet de faisceau autoroutier devrait consommer au minimum 600 ha de terres agricoles, soit l’équivalent de 4 à 5 exploitations… qu’il augmenterait le coût des transports [des] productions vers le port de Rouen. » Il craint aussi l’augmentation de la dangerosité des routes secondaires de substitution empruntées par les engins agricoles.


Dominique Maillot, pour FO, a rappelé « l’appel public signé et nominal de 274 délégués syndicaux FO, CGT et FSU du département représentant… 100.000 Euréliens salariés qui devraient payer pour circuler et aller travailler. Cela fait un budget de 60 à 100 € par mois selon les tarifs présentés au comité de suivi. »

Enfin, Martine Trofleau, a conclu : « Ce projet de mise en concession de routes nationales n’est pas un projet d’utilité publique… Tout citoyen d’E&L et d’ailleurs peut participer à l’enquête publique… Notre ministre doit retirer ce projet qui n’a plus de raison d’être depuis le Grenelle de l’environnement, les conférences annuelles de l’environnement, les COP… En contre partie, il faut améliorer l’existant et tout particulièrement le réseau secondaire qui manque d’entretien et devient le réseau le plus accidentogène. » Dans cette optique, Martine Trofleau a souligné la pertinence du projet alternatif MOB-28.