Vendredi 20 mai, la place des Épars n'avait pas son aspect ordinaire. Rendez-vous avait été pris sur par une vingtaine de personnes la semaine précédente avec la volonté d'exprimer leur rejet de la loi Travail et de son monde. Le lieu est plus propice aux échanges entre Chartrains et gens de passage que le kiosque de la Butte des Charbonniers.
Tous âges étaient représentés, des lycéens et étudiants aux retraités, en passant par des quarantenaires ou des trentenaires soit de 40 à 80 personnes (comptées précisément!) selon les moments.
Prêts à prendre le temps de faire connaissance, les participants se sont assis en rond, sagement mais avec la détermination de ceux et celles qui se libèrent d'un poids en découvrant que les questions, les colères, les rêves des un-e-s sont souvent partagés par les autres. Car c'est dans la tête qu'ils sont debout! Quel plaisir d'égrener la liste des sujets que l'État, beaucoup d'élus, les "élites" d'un système supposé démocratique n'écoutent plus. Entre les dirigeants et le 1% d'ultra riches et le peuple qui étudie, travaille ou chôme, paie ses impôts et s'inquiète pour l'humanité et la planète, le hiatus est devenu béant.
C'est promis, ils reviendront le vendredi suivant, le 27 mai, au même endroit, à la même heure (17 h.). Pour ne pas parler dans le vide, l'assistance a décidé de constituer immédiatement une Commission action, comme dans les Nuits Debout des grandes villes. Il y a tant à faire!
À Nogent-le-Rotrou, Nogent debout continue dès ce même vendredi 27 à 19 h place Saint-Pol. Après le débat général, un documentaire sur les Panama Papers.
LES NUITS DEBOUT VONT-ELLES S’ENRACINER EN EURE-&-LOIR ?